mercredi 6 juillet 2016

Ma douce, ma dingue (Poésie)





Pour achever ma quête de soleils bleus,
Ma Douce, ma Dingue, et dire tes yeux,
Tu te glisses vers une sépulture cachée.
Ô infortune de nos amours violées !

Je n'écoute pas tes larmes d'abandon,
Alors tu me bannis de tes malheurs.
Enchaîne-moi à tes sombres démons,
Que je livre bataille avec vigueur !

Mort, tairais-je tes vices, ta volupté,
Ou chanterais-je encore ta beauté ?
Je te veux lascive sous les flammes,
Donne-moi tes seins que je soûle mon âme !

Tu appelles les caresses du sculpteur
Sur ton corps épanoui avec langueur,
Et tu pries pour l'exil inutile
D'un navire tout imprégné qui chavire.
A Rome, à Paris, je meurs sans souci,
Ma Douce, ma Dingue, sans tes cris.
J'implore, nu, ma déesse sauvage
Qui m'offre cet étrange breuvage...

Dans ce lieu que je ne reconnais point,
Tu danses tendrement, je te rejoins
C'est là l'enfer, m'annonces-tu réjouie.
Libéré, tremblant, je plonge ravi.

06.1987


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