Nous croyons regarder la nature et c'est la nature
qui nous regarde et nous imprègne...
Il est charmant ce paysage
Peu compliqué, mais que veux-tu ?
Ce n’est qu’une mer de feuillage,
Où timide, peine surnage,
Un tout petit clocher pointu.
Au premier plan, toujours tranquille,
La Saône reluit au matin.
Par instants, de l’herbe immobile
Un bœuf se détache et profile
Ses cornes sur le ciel lointain.
Vis à vis, gardant ses ouailles,
Le nez penché sur un tricot,
Tandis qu’au loin chantent les cailles,
Une vieille compte ses mailles,
Rouge comme un coquelicot.
Et moi, distrait à ma fenêtre,
Je regarde et n’ose parler.
A quoi je pense? A rien peut-être.
Je regarde les vaches paître
Et la rivière s’écouler.
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