La fontaine rougie par les
feuilles d'automne
Dont le flux incessant fait un
doux clapotis
Me transporte soudain dans un
autre univers
Le soleil qui descend filtre
et fuit lentement
Au travers des feuillages d'un
rouge bucolique
Et l'ombre qu'il dessine sur
le sol s'élargit
Et donne ainsi naissance aux
rêves les plus fous
Dont seule la folie peut fixer
les limites
C'est ainsi qu'en voyant ces
œuvres d'art factices
Je me mets à rêver et a
construire un monde
Ou la seule ambition de
l'homme serait de vivre
Avec tant de raison qu'il
serait impossible
De nuire a quiconque sous
peine de se punir
Soi même par un remords qui
se nomme repentir
C'est ainsi que suivant cette
idée peu stupide
Je me prenais au jeu du génie
de l'empire
J'imaginais mes rêves mes
passions mes envies
Prenant vie sous mes yeux se
dessinant dans l'air
Je voyais un enfant
bienheureux dans sa couche
Penchée sur lui sa mère aux
caresses si douces
Et cet homme qui s'avance le
visage radieux
A la vue de l'enfant qui pour
eux synthétise
Une vie de passion , d'amour ,
d'abnégation
Comme j'aimerais rester dans
ce rêve toujours
Et ne me réveiller qu'a
l'aube d'un amour.
Robert Trebor
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire