jeudi 15 septembre 2016

Un rêve éveillé (Poésie)




La fontaine rougie par les feuilles d'automne
Dont le flux incessant fait un doux clapotis
Me transporte soudain dans un autre univers
Le soleil qui descend filtre et fuit lentement
Au travers des feuillages d'un rouge bucolique
Et l'ombre qu'il dessine sur le sol s'élargit
Et donne ainsi naissance aux rêves les plus fous
Dont seule la folie peut fixer les limites
C'est ainsi qu'en voyant ces œuvres d'art factices
Je me mets à rêver et a construire un monde
Ou la seule ambition de l'homme serait de vivre
Avec tant de raison qu'il serait impossible
De nuire a quiconque sous peine de se punir
Soi même par un remords qui se nomme repentir
C'est ainsi que suivant cette idée peu stupide
Je me prenais au jeu du génie de l'empire
J'imaginais mes rêves mes passions mes envies
Prenant vie sous mes yeux se dessinant dans l'air
Je voyais un enfant bienheureux dans sa couche
Penchée sur lui sa mère aux caresses si douces
Et cet homme qui s'avance le visage radieux
A la vue de l'enfant qui pour eux synthétise
Une vie de passion , d'amour , d'abnégation
Comme j'aimerais rester dans ce rêve toujours
Et ne me réveiller qu'a l'aube d'un amour.

Robert Trebor

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