lundi 27 juin 2016

Ma douce amie (poésie)





Meurtris par le flux et le ressac,
tes yeux rougis me font frissonner
Eau trop froide d'un lac
dont la glace achève ses prisonniers
Ta place est ailleurs, loin des traîtres et beaux parleurs
loin de cet enfer, de cette pourriture qui ,
ne laissant plus de place aux songes,
lentement te ronge
Ta place est ailleurs, dans ce monde encore vierge
où ton visage enchanteur, retrouvera un brin de candeur
Le sommet est plus proche que tu ne l'imagines.
les nuages qui l'entourent te le rendent invisible.
Pourtant de la cime, une fois gravis les flans,
tout paraît différent.
Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l'Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;
Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d'ombre et de murmure,
Et de roucoulements ;
Où j'écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier -
Tandis qu'au loin riait la mer
Sur le corail sonore.

samedi 25 juin 2016

Avoeux… - Enfance oubliée (Poésies)



Aveux…

tu m'as redonner le goût à la vie
la savourer, la déguster en profiter
pouvoir être joyeux apprécier et aimer
c'est toi qui me fait comme je suis

j'ai le goût de pouvoir être dans tes rêves
mais je le sais c'est lui l'autre qui est représenter
par ton imagination nocturne, déchaîner
moi je ne suis que là en tant qu'ami et je rêves

pourquoi ne me vois tu pas avec mon amour,
pour toi se montrant éblouissant tous les toits
me redonnant en la joie la foi
et en l'amour un imprévu retour

mais ma place n'est pas au centre de ton coeur
elle est plutôt au centre de l'univers
c'est ca place a lui que puis-je y faire?
alors humblement je me retire sans laisser de fleur

1987





Enfance oubliée

J’ai retrouvé mon enfance
Dans un coin du grenier
Souvenirs intenses
Dans une boîte oubliée.
Poupée de carton ?
Ah oui... mon opération...
Je n’étais qu’un gamin
Mais je me souviens.
Jouets par le temps usés
Tant de saisons passées
A ne pas savoir
Pourquoi il fait noir !
Quelques vêtements
À la taille d’un enfant
Période de la vie révolue
Rien à faire, on y revient plus.
Un à un, tout regarder
Sur le bord de paniquer
Les larmes aux joues accrochées
Désespérément, pour ne pas tomber.
Vaut mieux refermer maintenant
Pendant qu’il en est encore temps.
Le couvercle de la vie oubliée
La laisser dans un coin du grenier…

1988

vendredi 24 juin 2016

En chemin (Poésie)






j'allais sur mon chemin
rigoureux , sûr de moi
j'étais libre et serein
sans angoisse ni émoi
quand messire destin
vint bousculer ma vie
sous la forme anodine
d'une femme gamine
des yeux pleins de tendresse
des bras fins et dorés
une peau de velours
agréable au toucher
une silhouette , une onde
les reflets d'une fée
l'air timide et tranquille
d'un modèle de Monet
c'est ainsi qu'un beau jour
ressemblant tant aux autres
je troquais mon destin
d'homme libre et serein
contre un rêve enfantin
l'amour et ses promesses !

08.1972


samedi 18 juin 2016

Le poète ivre (Poésie)








il a cherché le soleil
et sa chaleur
toute la nuit
il a cherché la lune
et sa lumière
tout le jour
le désert du poète ivre
est quelque part
dans l'infini
le chant de sa vie douloureuse
ne sonne plus triste
mais j'ai compris...
dès demain
nous connaîtrons ensemble
le vertige des oasis perdues
et des sables mouvants!

10.02.86



Tourbillon (Poésie)









Pris dans les tourbillons,
fuyant les nasses,
j'avance à grandes brasses

Affrontant le torrent glacé,
je nage sans appréhension,
vers le lieu de ma conception,

Je franchirai les obstacles,
voie d’accès obligée,
d’autres avant moi les ont passés,
.
En ce lieu paisible et protégé,
Nous nous retrouvons adultes,
oubliant un instant le tumulte.

La parade peut commencer,
c’était impératif,
nous ne le savions pas.

Enfin réunis,
Chacun au bout de l’une de nos vies,
par d’autres liens encore attachés
Nous nous retrouvons adultes,
En ce lieu paisible et protégé,

Depuis longtemps il nous épie et nous guette
Il nous a vu remonter maintes fois, jamais ensemble,
Nous unir à d’autres, repartir pour une vie
Spectateur discret de nos premiers ébats
il ouvre la dernière porte,

il sait.

28.9.72

mardi 14 juin 2016

Imaginez... (Video)


Une vie après l'homme from Julien on Vimeo.


Imaginez ce matin, voir tout autours de vous, l'Homme disparaître.
Ce que vous aller découvrir est à voir car, le jour où nous ne serons plus, vous ne le vivrez jamais. Jusqu'aux derniers représentants du genre humain, il sera impossible de dire que nous ne sommes plus. La nature commencera sa remise en ordre sans doute avant, qui sait !?
La question peut être pour beaucoup de savoir pourquoi et comment l’espèce humaine peut disparaître, et chacun va se perdre alors en supputations diverses et variées. Mais on en revient alors encore a penser a notre petite histoire, alors que la question est : Comment la Terre peut être après nous ?

lundi 13 juin 2016

A toi… (notes de balades)





Pour cet être qui reste à découvrir,
Je soulève le voile de mes soupirs.
De ces lignes maladroites jetées ici ou là,
Je ne sais s'il sera moins las
De découvrir ce qui est en moi.
Mais je sais le regard dont je veux l'émoi


Ce n'est pas drôle de mourir
Et d'aimer tant de choses :
La nuit bleue et les matins roses,
Les fruits lents à mûrir.


Ni que tourne en fumée
Mainte chose jadis aimée,
Tant de sources tarir...


Ô France, et vous Île de France,
Fleurs de pourpre, fruits d'or,
L'été lorsque tout dort,
Pas légers dans le corridor


Le Gave où l'on allait nager
Enfants sous l'arche fraîche
Et le verger rose de pêches...


06.1970



Toujours ce souvenir m'attendrit et me touche,
Quand lui-même appliquant la flûte sur ma bouche,
Riant et m'asseyant sur lui, près de son cœur,
M'appelait son rival et déjà son vainqueur.
Il façonnait ma lèvre inhabile et peu sûre
À souffler une haleine harmonieuse et pure ;
Et ses savantes mains prenaient mes jeunes doigts,
Les levaient, les baissaient, recommençaient vingt fois,
Leur enseignant ainsi, quoique faibles encore,
À fermer tour à tour les trous du buis sonore.



Si j'osais…
Te dire je t'aime ;
Est-ce un problème ?
Tu te refuses ,
Etant confuse
De ce bonheur,
Si près , sur l'heure .
Je t'attendrai ,
Par ton souhait
Que d'amitié,
Soyons lié .
Pourtant je sais ,
Ta vraie pensée ,
Tu n'est pas prête,
Et ça t'arrête .
Au fond de toi ,
Tu le conçois ,
Des sentiments ,
Naissent vraiment .
Tu les repousses ,
Tu as la frousse ,
Pourquoi cela ,
Ils sont bien là .
Crois donc l'amour ,
Pour de beaux jours ,
Ce que je t'offre,
Sort de mon coffre .
Te dire je t'aime ,
Et toi de même .
Tout changerait ,
T'apporterait ,
Moins de peine ,
Car moi je t'aime .
C'est l'avenir,
Qui va sourire,
Accepte donc,
moi , non quiconque .
Quelle est ta crainte ?
Pas de plainte ,
Liant ton sort
A ces abords .
Droit devant toi ,
J'en fait ma foi ,
T'en soutenir
Jusqu'à mourir .
Là est mon but ,
Non bête en rut ,
Etre amant
C'est si charmant .
Entre tes mains ,
Le lendemain ,
Et dans ton coeur
Un vrai bonheur .
Te dire je t'aime
Tu s'ras ma reine .
C'est dans ton camp ,
Il en est temps ,
Là est la balle ,
Ce s'ra génial
Crois moi , aime moi ,
Veuille le pour toi ,
Car l'avenir
Va nous unir .
A toi d'oser ,
Me dire je t'aime ,
C'est la bohème .
1971

jeudi 9 juin 2016

Solitaire - Deux années déjà (Poésies)




Solitaire



L’amitié est éphémère
Comme l’est la vie.
Je n’en ai que faire,
Désormais je la fuis.


Trop souvent déçu
De cette amante hypocrite.
Je n’en veux plus,
Laissez la dans sa crypte.


Solitaire je suis
Comme ours en tanière.
Qui pour tromper l’ennui,
Dormira tout l’hiver.


04.1989









Deux années déjà



Le glas sonna , deux années déjà
S'estompèrent tes sentiments pour moi ;
Seul à présent , je ne t'oublie pas
Malgré que tu assombrisse ma joie .
Tu hantes ma pensée ici-bas ,
Mon hymen pour ton coeur fait la loi ,
Te perdre , m'amènera jusqu'au trépas .
Pourrai-je aimer une autre après toi ?
En mes rencontres dont je suis las ,
C'est ton reflet qu'il faut pour mon choix .
Princesse dans cette vie ici-bas ,
Je porte par toi , une lourde croix ;
Dommage de vivre sans la foi ,
Ceci m'a fait descendre très bas ;
Je t'ai bien crue l'élue de bon droit .



11.1989

vendredi 3 juin 2016

Amours, bleus... "Sixties"







Un merveilleux bain de plus. Il est dix-sept heures. Après les caresses sublimes de l'eau tiède et salée, après nos tendresses magiques et nos baisers volés, nous sortons de l'onde pour nous diriger vers les dunes accueillantes.  

Nous marchons, main dans la main, escortés par l'eau et les dunes, les yeux perdus sur le bleu du ciel où semble se perdre la mer. 

Nos pieds dérangent les flaques d'eau claire, ces océans en miniature, dont les vagues minuscules courent lécher le sable. Parfois, dans l'eau jusqu'aux genoux, nous suivons les reflets argentés de crevettes affolées ou de petites soles, couleur sable, qui nous surprennent par leurs clapotis de fraîcheur et leurs bonds désordonnés.  

Revenus sur la plage, nos pieds s'enfoncent, maintenant, dans la tiédeur poudreuse du sable doré qui mène à une pouponnière de dunes aux cheveux clairsemés.  

Nous les enjambons pour escalader leurs soeurs âgées et nous perdre dans leurs vallées.   Nous suivons maintenant une sente qui se rétrécit, en un mince filet, perdu dans les argousiers. De temps en temps, des lys jaunes des dunes, aux parfums de miel, viennent se jeter sur cette piste étroite et sinueuse. Et tels des chevaliers perdus dans une forêt magique, nous nous battons contre les ronces qui nous emprisonnent. Je précède mon amie et lui ouvre le chemin. enfin une minuscule oasis de sable, perdue dans les buissons...  

Notre île blonde est bordée d'hoyats, de lys mellifères, d'orchidées des dunes et de plantes grasses minuscules appelées " poivre de muraille ".  

Notre crique est encerclée par des arbustes touffus aux branches noires et piquantes, ornées de grappes de noyaux, orange et durs, et de minuscules feuilles grisâtres.  

Nous nous écroulons sur notre lit de sable, après avoir déposé nos sacs bourrés de vêtements et de trésors de plage.  

Dans notre cuvette, à l'abri du vent, règne une chaleur humide et tropicale.  
Au-dessus de nous, rien qu'un ciel bleu, infiniment, où un oeil de feu brille joyeusement.  

Avec des gestes gracieux, mon amie se livre aux caresses de l'air et du soleil, dans la tenue de son premier jour au monde. Et nous entamons l'éternel voyage qui, pour certains marins, vaut plus que les océans et toutes les mers du globe, avec leurs îles, leurs continents, leurs richesses et leurs habitants.  

Perdus entre ciel et terre, nos coeurs vacillent entre douceurs et bonheurs.  
Nous roulons dans le sable qui scintille sur nos peaux.  
Et notre voilier jette une ancre sans retour dans la paradisiaque crique de l'amour.  
Perdus sur cette boule d'eau et de terre, catapultée à l'infini, nous nous aimons à la folie
Nous sommes deux enfants éblouis, " sous le soleil exactement ", comme le dit la chanson.



07.1972


mercredi 1 juin 2016

Bout de vie (Poésie)







je suis au bout de la vie
même si je n'en suis qu'au début
la possibilité de vivre cette nuit
n'est plus ce qu'un jour elle fu
alors aurais le courage d'y mettre fin
a cette souffrance atroce mon existence
ma personne nul n'y tient
pas même moi a cause de la souffrance
maintenant aucune lueur ne se présente
pas même un petit bout de lumière
un étincelle qui entraient par une fente
qui m'appartiendrait j'en serais tout fie
le temps est arrivé que je dise adieu
a toute le présent de ma vie
faisant brûler le passé dans un feu
et mon corps dans les flammes l'enfer

Robert TREBOR - 1974