mardi 18 octobre 2016

Le vieil arbre....de vie ! (Pensée)






Un automne; je l'ai croisé assis sur le talus qui bordait un chemin familier, Triste, usé par la vie, noué, prisonnier d'une éternité épuisante, il regardait notre monde. En ressentant toute l'incompréhension qui semblait chaque jour le hanter d'avantage, j'ai fini par oser venir prés de lui, et le soulager de la quantité invraisemblable de détritus oubliés stupidement entre ses racines. Cela fait, et une fois les sacs plastiques fermés, je me sui...s assis prés de lui, Il n'était plus la sentinelle de nos ordures.
Mais il gardait la tristesse que je lui connaissais bien. Sans penser que nous étions très différent, j'ai osé lui faire la remontrance de ce manque de reconnaissance qu'il semblait avoir.
- Pourquoi être tellement triste alors que tu es grand et fort, et maintenant propre ? C'est fou ça !
A cet instant, il y eu un souffle d'air sortant d'entre ses racines enchevêtrées et des mots qui flottaient tout autours de moi, à peine audibles.
- Ce n'est pas ce que tu as eu la bonté de me faire qui me laisse attristé. Crois moi et sois en remercié. Mais c'est que depuis que je suis né, vous autres les Hommes êtes toujours en quête du mal que vous pouvez vous faire les uns les autres.
Et ça, nous autres qui vivons avec vous, le ressentons fort bien car nous sommes tous du monde de la vie.
La mort, que vous vous croyez autorisé à donner sans discernement, appartient pourtant à la vie, et uniquement à elle. C'est ainsi depuis l'origine, mais depuis votre origine vous dérogez à cet équilibre essentiel.
Oui je suis triste de vous voir peu enclin a construire la Paix, à savoir trop peu aimer pour y parvenir. Si chacun faisait chaque jour une preuve d'Amour, alors seulement, je retrouverais le vrai bonheur de vivre avec vous.
Encore tout étonné d'écouter un vieil arbre, je fini par tourner la tête. Il avait fermé les yeux et n'ai jamais plus ressenti un souffle de ses racines.

En croisant cette photo sur la toile, mes doigts se sont agités sans que je puisse contrôler cette petite improvisation de mon imaginaire. Et comme il me fallait faire ma preuve d'amour, je vous l'offre !
 
Robert Trebor


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