vendredi 7 octobre 2016

Tout est possible... (Réaction matinale)

Ce matin en ouvrant les yeux, j'ai pensé à cette mer disparue de la carte par la folie productrice de l'Homme. Une mer entière, devenue en quelques décennies, une mare. Mais la conscience à prit le pas sur l'inconscience, et nous tentons maintenant de réparer le désastre. Et ça marche ! Ces bateaux perdus au milieu de nul part vont reprendre du service, comme récifs. Mangés par la rouille, il vont favoriser l'éclosion de cette nouvelle vie.
Capable de commettre le pire, et les exemples ne manquent pas, voilà qu'un signe démontre que nous avons aussi cette faculté de construire la vie. Il y a d'autres exemples, mais en voici un qui m'a bien réveillé ce matin.

La mer

de Nérée Beauchemin

Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
La mer calme, la mer au murmure endormeur,
Au large, tout là-bas, lente s’est retirée,
Et son sanglot d’amour dans l’air du soir se meurt.
La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
Au profond de son lit de nacre inviolé
Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage,
Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.
La mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire,
À l’écart, en secret, son immense tourment,
Que la fauve amoureuse, au large se retire,
Dans son lit de corail, d’ambre et de diamant.
Et la brise n’apporte à la terre jalouse,
Qu’un souffle chuchoteur, vague, délicieux :
L’âme des océans frémit comme une épouse
Sous le chaste baiser des impassibles cieux.




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