La situation des personnes de plus de 75 ans se détériore fortement. Pourquoi se focaliser sur cette tranche d’âge? C’est un principe simple, il est plus facile de se sortir de la panade à 20 ans qu’à 85 ans! A part la solidarité nationale ou familiale qui peut aider les plus âgés à sortir de la pauvreté?
Alors retenez un seul chiffre: la pauvreté en conditions de vie des plus de 75 ans est passé de 7,6% en 2012 à 9,6% en 2014! 2% de hausse en seulement 2 ans ! 1300 personnes âgées pauvres supplémentaires! Scandaleux et de cela, PERSONNE, aucun média, aucun homme politique n’en parle !
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On nous bassine avec des grands mots, justice sociale, égalité, vivre ensemble, générosité, solidarité…mais concrètement les aînés sont les grands oubliés des politiques publiques et l’avenir est sombre.
Extrait de blog.seniorenforme.com
Et ma pensée s'évade et se souvient de ce que le grand Jacques chantait si bien.
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend
Paroles et Musique
J. Brel/G. Jouannest
1964