jeudi 8 décembre 2016

Etre et paraître ( Pensée )







L’apparence, a toujours revêtu une grande importance. Nous avons besoin d’être appréciés, voire d’être aimés des autres.
Voltaire disait que « l’amour de nous-même suscite l’amour des autres ». L’apparence en effet détermine toujours une première opinion. Toutes nos idées nous viennent de nos sens. « L’Homme est perfectible ».
Nous pouvons agir sur notre être, comme sur notre paraître et les deux ne s’opposent pas. Nous appréhendons toujours à partir de notre seul regard. « Les astres tournent tous autour de la terre » avait dit Claude Ptolémée.  Porter tous les mêmes vêtements, avec les mêmes logos, c’est pour certains, être, alors que ce n’est que le paraître. Que de subjectivité dans le paraître, nous leurrant souvent sur ce qui est (le mythe de la caverne de Platon 1 ). Que ne fait-on pas pour l’apparence ?

Et je poursuivrai quand j'aimerai y revenir, sur ces quelques notes vite griffonnées, peut être trop vite !?

  • –  Être et paraître, ce ne sont pas que les apparences. Tout est comportemental, car tous nous jouons un jeu de rôle, plus ou moins constant. Les ramener à des notions physiques casse l’être et le paraître.
  • - En même temps, se pose le problème de l’être social.
  • - Si tu vois les gens, tu n’as pas un regard vide.
  • – L’être et le paraître jouent un rôle dans la vie de tous les jours. Il  ne faut pas juger que sur le paraître.
  • – Si je porte tel ou tel vêtement, dit la suivante, c’est  pour mon plaisir personnel. Le vêtement n’est qu’un prolongement de ma façon de penser. Mais puis-je penser autrement ce plaisir ? Celui d'autrui à l'opposé du mien ?
  • – Trois approches sur l’être :
1- être c’est ce qui est authentique et qui se substitue à soi.
2- être c’est s’y substituer et y demeurer.
3- Une définition de l’être ne peut qu’être circulaire donc absurde.

  • – Pour  définir l’être,  on est obligé d’employer le mot par lui-même d’où une circulaire ou une tautologie 3. Nietzsche disait « L’être  n’est que le plus creux des concepts,  la dernière vapeur de la réalité volatilisée ». Pour Kant, « le seul être connu, c’est le phénomène ». Un poème de R. Kipling intitulé « If » se termine par « tu seras un Homme, mon fils ». On se protège derrière le paraître et le fond de la personne se dévoile dans le paraître. Peut-on différencier la politique de l’esthétique ?
  • - L’art création, c’est l’être, l’œuvre c’est le paraître.
  • – Si l’être est un concept, alors heureusement qu’il y a le paraître.
  • – Il est rappelé la philosophie des grecs, dans le livre de l’exode. Peut-on avoir une éthique esthétique qui n’est pas politique ?
  • - Quand je « bosse » ce n’est pas un paraître mais un être.
  • – Notre mal-être ne provient-il pas du fait que nous paraissons être au lieu d’être ?  Dans « La grande Triade », René Guénon parle « d’un Homme réalisé ». La pensée est ouverte.  On repart avec plus de questions, c’est la science du doute.
  • Le paraître, n’est que le déguisement de son être, afin de ne pas être vulnérable.
  • – Etre soi dans sa totalité, c’est prendre un risque et s’exposer par rapport aux autres et à soi. Il faut du courage.
  • – Le Paraître est une façon de se dissimuler.
  • – Il y a une dualité dans le paraître.
  • – Le plus rapide et le plus immédiat, c’est la forme et la manière. La peinture est le moyen d’exprimer ses émotions et dans cette peinture il y l’être et le paraître.
  • – Puis-je être sans paraître?   Je n’ai jamais pris les toiles pour un paraître.
  • – Le paraître n’influence-t-il pas son être ?
  • – Le bonheur de transmettre ce qui change, c’est la visibilité et la lisibilité d’un être, dit le suivant.  Il y aura ainsi une autre écoute. C’est cela qui fait que certains ne meurent pas anonymes.
  • – C’est aussi la puissance de la parole et des mots échangés.
  • – On ne vit qu’à travers le regard des autres très souvent.  C’est frustrant.
  • – Ces questions ne se posent pas dans une civilisation ou il y a partage  et échange. L’émotionnel rencontre le relationnel de l’autre. L’un doit s’exposer pour que l’autre puisse répondre. Le philosophe Emmanuel Levinas 2 disait « il faut qu’on envisage l’autre avant de le dévisager»
  • – Quelqu’un qui a le sourire aux lèvres, c’est agréable, mais  celui qui sourit tout le temps ne paraît pas sérieux.
  • – Il existe le délit de faciès dans tous les sens.
  • – Pour les Grecs, la séduction existait mais il fallait en délimiter les moyens, les limites et les effets. Chez l’être humain ce qui délimite le doute, c’est le désir d’agir.


1 - L'allégorie de la caverne est une allégorie exposée par Platon dans le Livre VII de La République. Elle met en scène des hommes enchaînés et immobilisés dans une demeure souterraine qui tournent le dos à l'entrée et ne voient que leurs ombres et celles projetées d'objets au loin derrière eux. Elle expose en termes imagés les conditions d'accession de l'homme à la connaissance de la réalité, ainsi que la non moins difficile transmission de cette connaissance.

2 - La philosophie de Levinas est centrée sur la question éthique et métaphysique d'autrui, caractérisé comme l'infini impossible à totaliser, puis comme l'au-delà de l'être, à l'instar du Bien platonicien, ou de l'idée cartésienne d'infini que la pensée ne peut contenir.

3 - La tautologie est une phrase ou un effet de style ainsi tourné que sa formulation ne puisse être que vraie. La tautologie peut aussi s'apparenter au truisme ou « lapalissade ». La tautologie (comme ses divers effets voisins), lorsqu'elle est intentionnelle, utilisée comme un slogan ou effet de rhétorique, vise à renforcer l'expression de la pensée.





1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo. Sujet complexe bien structuré dans cette fiche. Francis L