samedi 12 novembre 2016

Evasion ( Poésie )






Matin frileux du cœur meurtri
Je vagabonde sur la terre brûlée
De la nuit froide et sans bruit
Sur laquelle je n’ai cessé de hurler



Blessure profonde et béante
Elle t’évanouit sans avoir cru
Le mot d’amour qui m’enchante
Que ce jour ne ramènera plus



De trop écrire et trop parler
D’avouer ma vérité de l’émotion
Je perd l’image à jamais fêlée
De ce que j’ai cru ma passion



Fuir maintenant et toujours
La tendresse de sa douceur
M’écarter de l’impossible Amour
Gravé à jamais dans mon cœur



Théâtre d’ici je te perd
Par ma faute de ne plus pouvoir
Faire semblant et me taire
Devant celle qui ne peut m’avoir



Main que j’aime prendre
Avant scène de nos regards
Comédie à n’y rien comprendre
Je vous quitte hagard !


Robert Trebor 12-1998


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