dimanche 20 novembre 2016

Jouer à la guerre ( Pensée )



La guerre de 14-18 venait alors de prendre fin !
De nos jours que faudrait-il dire et faire pour que tout ce cirque cesse ?
Apprendre à penser...peut-être !





En ayant plongé dans quelques réflexions sur le sujet, j'ai comme il se doit eu l'approche par cette question essentielle. La violence est-elle naturelle chez l'Homme (Homo Sapiens) ?

La violence fait partie de notre histoire et à cette question, nous sommes tentés de répondre que l’homme n’est pas violent par nature que seul un cotexte agressif le fait sortir du droit chemin, donc la réponse spontanée serait non. Or, soutenir que les hommes sont violents par nature n’est possible que s’il existe en eux quelque chose qui par nature les disposerait de manière spontanée à porter atteinte à l’intégrité ou à la spontanéité des êtres et des choses. Par conséquent, il est possible de voir qu’en tant qu’être vivant, l’homme est doté d’instinct défensif, il se conserve et se perpétue.
Les hommes sont donc t’ils disposés de manière innée à être violent dès lors que leur survie est mise en jeu ?

Tout d’abord, avant de se demander si la violence est elle naturelle chez l’homme ? il s’agit de définir la notion de violence. Ainsi, la violence correspond à tous les actes qui portent atteinte à l’intégrité physique ou psychologique d’une chose ou d’un être, et, par extension, à tous les actes qui contrarient une spontanéité ou un projet. La violence c’est ce qui se brise, fait mal ou met des obstacles. Elle est également, la protection que nous mettons en œuvre chaque fois que la vie est menacée. C’est une pulsion. Alors, la violence au prime abord n’est pas naturelle chez l’homme, car il faut considérer que l’homme est bon par nature (c’est la thèse que Freud réfute) et que son agressivité ne vient que pour défendre, l’éducation religieuse qui est à la base de notre société.

En conséquence, la violence est naturelle chez l’homme. En réalité, c’est un héritage naturel de plein droit sans contestation possible. C’est notre biologie, l’agressivité est instinctive et ce manifeste souvent par la violence sous forme de pulsion. Mais, ses instincts (à l’homme) le disposent aussi à une violence qui va bien au-delà de ce qui exige sa survie. En effet, il ne semble pas possible de rendre compte de la violence seulement en termes d’utilité par rapport à la survie. D’ailleurs bien des violences peuvent sembler tout à fait gratuites de ce point de vue. Ce qui dresse de l’homme un sombre tableau qui rejoint une des thèses que soutient Freud dans « malaise dans la civilisation ». « L’homme n’est point cet être débonnaire, au cœur assoiffé d’amour, dont on dit qu’il se défens quand on l’attaque, mais un être, au contraire, qui doit compter au nombre de ces données instinctives une bonne somme d’agressivité […] ». L’homme est en effet, tenté de satisfaire son besoin d’agression aux dépends de son prochain, d’exploiter son travail sans dédommagement, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer. La violence dont l’homme est capable ne se limite pas à celle provoquée par les circonstances, de la légitime défense. Aussi, elle est le mode de satisfaction d’une pulsion, d’un désir qui ne doit rien aux circonstances et qui tient à notre constitution naturelle, à notre nature. Du coup, on peut comprendre que les violences qui paraissent dues aux circonstances, à la vie sociale, par exemple, celles des diverses formes de compétition, sont en réalité l’expression d’une agressivité naturelle qui trouve dans la compétition, l’occasion de se manifester. Si les hommes se battent pour détruire, faire mal, tuer pour accaparer des ressources naturelles, des richesses ou des honneurs, c’est non seulement pour vivre ou en tirer avantage lais aussi pour priver les autres de ce qui leur est pris. Freud reprend la locution latine, Homo Homini Lupus. Cette citation n’est pas de lui mais de Titus Maccius Plautus, un poète comique romain qui vivait 200 ans avant J-C. cette citation est extraite de « la comédie des ânes ». Donc, cette locution latine se traduit par « l’homme est un loup pour l’homme » ce qui revient à dire que l’homme fait souvent du mal à ses semblables. En somme, si l’homme est violent, c’est par nature qu’il l’est. De plus, notons que cette thèse selon laquelle l’homme est violent par nature est toujours associée soit à une explication, c’est le cas de Freud, soit à une justification, de l’organisation de la vie sociale et en particulier de la rigueur des restrictions qu’elle impose à tous. Puisque l’homme constitue par son agressivité naturelle un danger pour ses congénères, il est sage que la vie sociale y mette de l’ordre par les lois religieuses ou laïques qui sont là pour nous protéger de nous même. La loi inhibe et réprime notre spontanéité. En outre, l’éducation joue pleinement son rôle pour endiguer la violence qui sommeille en nous, et s’ajoute la philosophie qui est une arme pour combattre nos déchainements violents.

Par ailleurs, nous avons pris conscience que la violence est un fléau qui peut conduire à une issue fatale. Même si cette même violence a sauvé notre espèce, au détriment d’une autre certainement, il semble qu’il y a des millénaires. Néanderthalien et Cro-Magnon ont été amenés à vivre sur les mêmes territoires et finalement nous descendons de Cro-Magnon. L’extermination de l’un par l’autre n’est pas prouvée scientifiquement mais il semble que les relations furent très violente, ne serait-ce que pour des territoires de chasses, de survie…, Cro-Magnon est arrivé avec une culture différente, c’est notre histoire humaine qui commence. De plus, la violence naturelle est dans nos gênes, acquise lors de l’évolution de l’homme, de son adaptation à son environnement. La violence est le fondement de l’homme. Elle fait partie intégrante de notre état d’Homme et de notre humanité. Aujourd’hui, lorsqu’on évoque la violence on a du mal à admettre que cela soit naturelle, on a tendance à oublier que cette violence innée est la raison de notre existence. Si nos ancêtres (à l’époque de la préhistoire) n’avaient pas eu cette violence qui alimente l’instinct de survie, nous ne serions pas là. La lignée humaine serait autre ou éteinte. Alors, la violence fait partie de notre patrimoine génétique, qu’il faut apprendre à connaitre, à maitriser sans la renier, en faire un usage parcimonieux (c’est pour cela que nos sociétés civilisées ont inventé la diplomatie et la justice) ; mais chercher à l’inhiber complètement ruinerait l’humanité. Il faut trouver un moyen de canaliser notre agressivité instinctive pour éviter l’exploitation de l’homme par l’homme. De plus, nous avons construit des sociétés avec des règles et des valeurs que chacun doit accepter, mais l’homme doté de sentiments néfastes (l’ambition, l’envie…), qu’il n’arrive pas toujours à maitriser, donne libre cours à son naturel et cherche à dominer, humilier, profiter d’autrui et souvent avec violence. L’homme dans la nature n’a pas vraiment de prédateur et sans le savoir (on en prend vraiment conscience maintenant). L’austérité vient de lui-même. Notre évolution, nous a fait créer la violence intellectuelle beaucoup plus pervers que la violence physique.

Comme nous l’avons vu, on ne peut nier l’existence naturelle de notre violence génétique et faire croire que cette violence n’est que l’effet (la réaction) face à des causes de malaise ou une réponse à une agression. Beaucoup adhère à cette thèse que Freud considère trop optimiste et idéaliste. Comme dit Freud, « l’homme n’est point cet être débonnaire… » et n’adhère pas à l’idée que sans contrainte nous ne serions pas violent. On peut donc dire que la violence n’a pas le droit d’être en nous mais lorsque l’on se penche sur notre passé (et il faut savoir regarder la passé pour bâtir le futur), on est obligé d’admettre que cette violence n’a jamais cessée d’exister (même aujourd’hui), à effectivement un élément déclencheur mais la nature nous a doté de cette faculté primaire et instinctive pour nous défendre dans cette nature qui malgré les apparences est hostiles. Avec l’évolution de nos sociétés, ce droit naturel n’a plus lieu d’être, le temps de ce droit semble avoir vécu. Pourtant nous faisons toujours usage de la violence mais de manière dévoyée simplement pour assouvir nos envies.

Rien ne se termine là, sur le sujet. Je suis abattu ...

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